jeudi 12 juin 2014

Au bout du rouleau

"Dans tous les pays, les classes dirigeantes sont arrivées à un point de paralysie insurmontable. 

Il y a une crise insoluble parce que, du point de vue de la logique du capital, les salaires sont à la fois trop élevés et trop bas. Trop élevés pour permettre de produire de la plus-value (coûts de production), mais trop bas pour permettre à cette plus-value de se réaliser sous forme de profits (solvabilité). 

Le fait que les salaires sont à la fois trop hauts et trop bas montre que le problème ne vient pas des salaires mais des profits. En d'autres termes: plus rien ne peut changer le fait que le taux de profit est nul.


La logique du capital est que la disparition du profit rend nécessaire que les salaires réels tombent à zéro (que ce soit par une baisse du salaire nominal ou par l'inflation). Pourtant, la gauche est paralysée, elle n'arrive pas à passer le cap: passer d'une lutte pour l'augmentation des salaires à la lutte pour l'abolition du salariat."
Traduit de The real movement (octobre 2013)

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